Automne : c.c.

Le bel automne prit son pinceau

Offrit au vent pour qu'il la cueille

Une brassée de chaque feuille

Verte ou dorée , rouille ou ponceau

Le fier automne fit les contours

Le limbe , la tige et les nervures

Il visita chaque ramure

Le vent pleurait sur son parcours

Quand la main du peintre fut lasse de barbouiller ainsi l'espace

Il ne resta sur les troncs nus

                         Il ne resta sur les troncs nus

Qu'un rayon de lune , pas plus !

Comments

[le-cid-sulfurik]

Après avoir cueilli, tout l’Été, des roses à la tonne

Vient pour les peintres et les poètes : le temps des moissons,

C'est l'impalpable traversée des jours, des mois, des saisons

D'une écriture parée des chaudes couleurs d'Automne.